Endormissement à rallonge, réveils fréquents… L’enfant exprime non pas un inconfort (il a tout ce qu’il faut), mais une inquiétude: peut-il s’abandonner en toute confiance à la nuit? 👿
En tant que parents, on se sent bien démunis pour répondre à cette demande sans que persiste le moindre doute.
C’était notre cas.
Par chance, j’ai découvert la méthode bienveillante qu’une suédoise a créée après avoir rassuré des centaines d’enfants de 4 mois à 12 ans.
Elle nous a sauvé la vie! 🙂
Contexte
Mon 2ème enfant avait 6 mois lorsque son père et moi avons dû regarder les choses en face: au rythme (certes pas catastrophique, mais tout de même) de 3 réveils par nuit, nous allions devenir des chauves-souris, et il était certain que non contents d’être de plus en plus fatigués, nous en devenions moins patients, moins attentifs et fatalement plus dangereux.
Bien sûr, il n’était pas question d’appliquer la méthode des pleurs, dite méthode « 5-10-15 ». Mais à vrai dire, je n’avais aucune autre perspective…
C’est au détour d’une prospection sur le web, sur d’autres sujets, que j’ai découvert la méthode bienveillante développée par la suédoise Anna Wahlgren, et traduite en français dans le livre Au dodo les petits (livre réédité en 2016).
Après avoir bien lu et intégré le livre, nous avons appliqué avec succès (comme beaucoup d’autres parents en témoignent) la « cure » : une semaine après, notre fils faisait – et avec plaisir – des nuits complètes de 10 à 12h.
Nous avons alors pu à notre tour dormir tout notre sou, et redevenir des personnes – des parents – en forme et souriants.
Résumé en vidéo
Sommaire
- L’auteure et l’histoire du livre
- Les idées phares
- La peur de la nuit ou l’allégorie du safari
- Deux façons d’appliquer la méthode
- Les pré-requis pour la cure
- Le lieu
- Les données utiles sur le sommeil
- Les 7 outils
- Notre retour d’expérience
- Ressources
L’auteure et l’histoire du livre
Anna Wahlgren est une suédoise, maman de 9 enfants nés dans les années 60-70. Elle a 75 ans à l’heure actuelle (et vit en Inde). Photo issue de son site suédois.
Maman au foyer, elle ne rencontre pas de problème de sommeil particulier avec ses enfants (elle écrit même une trentaine de romans à la maison tout en les élevant! 😯 ). Rien ne la prédestine à devenir spécialiste du sommeil…
L’élément déclencheur se produit vers 1980, lorsqu’Anna apprend l’histoire d’un voisin, dont le fils de 8 mois ne dort pas du tout, ce qui pose de vraies difficultés à l’enfant et par extension, à toute la famille. Les difficultés sont telles que le médecin a prescrit des somnifères à l’enfant, « solution » impensable pour le père. Anna propose alors de s’occuper de l’enfant pour la nuit. En cherchant intuitivement comment rassurer et calmer cet enfant afin de l’aider à dormir, Anna met au point – sans le savoir – ce qui allait devenir la cure « Au dodo les petits ».
Après avoir permis à ce 1er bébé de faire ses nuits dans le calme et le plaisir, les demandes se sont multipliées, et près de 800 enfants se sont succédés chez Anna Wahlgren.
En 2005, elle décrit sa méthode dans un livre: Sova Hela Natten (« Dormir toute la nuit ») traduit en français par « Au dodo les petits« . Le livre a été réédité en 2016 par Biovie (photo ci-dessus). On peut le commander sur le site de l’éditeur, sur d’autres sites marchands, ou en librairie près de chez vous, et on le trouve aussi facilement d’occasion sur internet, ou via le groupe d’échange Facebook Au dodo les petits.
NB : Anna Wahlgren a écrit un autre livre sur les enfants: Barnaboken (For the Love of Children), antérieur au livre Au dodo les petits, où elle partage son expérience personnelle de mère au foyer, de la grossesse jusqu’aux 16 ans de l’enfant. Le livre doit paraître prochainement en français (et je vais y sauter dessus!).
Les idées phares
Voici les grandes idées du livre, dont plusieurs vont à l’encontre des courants de pensées actuels.
➽ le petit d’homme, plus que tous les autres mammifères, est conscient de sa grande vulnérabilité car sa survie dépend des adultes totalement et pendant plusieurs années. Son angoisse de survie est importante, bien que variable selon les enfants.
De ce fait, lorsque ses besoins sont comblés (notamment la nourriture) et qu’il est en bonne santé, les cris et pleurs de l’enfant (hors cas particuliers) ne sont pas des plaintes, mais des questions/inquiétudes à propos de sa survie: « vais-je succomber? y a-t-il un danger à rester ici? est-ce que tout va bien? » Ces questions doivent recevoir une réponse convaincante et non une question en retour (cf l’allégorie du safari).
➽ Les adultes garantissent la survie à travers des actions. Ces actions assurent à l’enfant qu’il peut se détendre sans crainte, qu’il peut s’apaiser, se calmer après toutes les stimulations et agressions du monde extérieur et qu’il peut compter sur l’adulte pour le protéger de tous les dangers potentiels (symbolisés par l’expression « le loup »).
➽ il est donc important de rassurer l’enfant là où il dort, sans le sortir. Si on l’attrape, on lui confirme par cette action qu’il était en danger là il était posé. Les actes sont essentiels car un enfant ne comprend pas les mots (d’où les outils développés, qui sont pour la plupart des actions, et dans le lit).
➽ les 3 objectifs de la méthode sont de transmettre le calme, la sécurité et le plaisir de dormir, à travers divers outils. Notez que, pour transmettre le calme, il faut être calme soi-même, et même plus que calme! Le calme ne fait pas disparaître les problèmes ni les peurs, mais il permet de les gérer. De même, la méthode ne vise pas à endormir l’enfant, mais à lui donner les conditions pour qu’il puisse s’endormir (ça, c’est à lui de le faire).
➽ plusieurs idées courantes sont remises en question par l’auteur. La 1ère est celle disant que « l’enfant prend par lui-même le sommeil dont il a besoin »: l’enfant prend en effet le sommeil dont il a besoin, si et seulement si, il a les conditions favorables pour le faire (calme, sécurité). C’est la même chose que pour la nourriture: l’enfant prend ce dont il a besoin, à condition qu’on lui propose de la nourriture. De même, les idées telles que « les petits n’ont pas besoin de tant de sommeil » ou « tous les petits se réveillent la nuit les premières années » sont réfutées par l’auteure.
➽ « Laissez l’enfant décider! » est une autre idée remise en cause. Selon Anna, en dehors des 3 premières semaines de vie où le sommeil est proche de l’inconscience, l’enfant montre rapidement une volonté de participation sociale: il se tourne vers l’extérieur pour savoir ce qu’il peut faire, et attend un certain leadership pour cela. Plus les attitudes des adultes sont assurées, plus le fonctionnement familial est clair, ritualisé, rythmé (sans être rigide non plus!) et plus il peut s’adapter. Bien sûr, la réciproque est vraie: la famille s’adapte à l’enfant, notamment en tenant compte de son rythme « naturel » dans l’établissement du « planning », c’est à dire les durées/horaires des siestes et des repas (le planning est un outil développé plus loin).
➽ bien sûr chaque enfant est un cas unique et aucun livre, aucune méthode, ne peut remplacer le bon sens et l’intuition des parents et de ceux qui côtoient de près l’enfant. La méthode, comme toutes les méthodes, fait l’objet de critiques, les réponses à ces critiques se trouvent dans le document Mythes Au dodo les petits.
La peur de la nuit ou l’allégorie du safari
Vous avez payé pour cela et vous comptez bien en profiter! Le groupe est sympa, le guide rassurant et vous avez déjà aperçu des lions. Le soir, vous avez choisi une tente individuelle pour être au calme, et vous savez que le guide armé se tient devant votre tente pour garantir votre sécurité. Mais voilà qu’avec la nuit, et les bruits à travers la tente, vous êtes pris d’inquiétude. N’est-ce pas des lions que vous entendez?
Vous appelez… Le guide entre dans la tente et, au lieu de vous assurer que tout va bien et repartir, il pose son fusil et vient s’installer près de vous, l’air inquiet. Vous le priez de retourner à son poste au plus vite! Mais le guide ne comprend pas, il voit votre inquiétude et pense vous aider en proposant: vous voulez danser? vous avez faim? besoin d’être consolé peut-être? Et voilà qu’il se met à vous faire un grand discours pour vous assurer que vous vous inquiétez à tort…
Pourtant, vous ne voulez qu’une chose: qu’il reprenne son fusil, qu’il se place à son poste de guet et qu’il n’en bouge plus, sauf pour confirmer qu’il est toujours là, bien réveillé, et que vous pouvez replonger dans le sommeil en toute confiance… car une belle journée vous attend, et vous souhaitez profiter au mieux de ce voyage exceptionnel.
Vous pouvez lire le document ‘Extrait au dodo les petits’ en fin d’article.
Deux façons d’appliquer la méthode
Il existe 2 façons d’appliquer l’enseignement d’Anna Wahlgren:
❥ de manière préventive
si votre enfant n’est pas encore né, s’il est trop petit (cf pré-requis), pas diversifié, ou s’il n’a pas de gros problèmes de sommeil
➨ vous pouvez appliquer le modèle standard, en vous inspirant des 3 chapitres-clés: le calme, la sécurité et le plaisir de dormir. Au niveau ‘outils’, vous pourrez utiliser l’attitude d’évidence (c’est la base du livre à paraître: Pour l’amour des enfants) Vous pouvez lire aussi l’extrait de 15 pages nommé ‘Le modèle standard’ en fin d’article.
❥ de manière curative
votre enfant, suffisamment grand (cf pré-requis), s’endort difficilement et/ou se réveille plusieurs fois par nuit, ou ne dort que sur de courtes durées, vous êtes épuisés et il faut rectifier rapidement la situation
➨ vous devrez agir sous la forme d’une cure, c’est-à-dire une période intensive de 4 jours avec une semaine de suivi. Le livre Au dodo les petits décrit précisément comment la réaliser.
Pour réussir la cure, il est impératif d’avoir lu et intégré le livre, d’y adhérer bien sûr, d’être disponible pour le faire (pas de voyage ou d’événement exceptionnel), d’être prêt à réussir quoi qu’il arrive, même si l’enfant a un rhume ou une fièvre (ce qui arrive généralement pendant la cure car l’enfant, qui dort à nouveau, aura des forces pour faire une maladie), et être mentalement préparé à l’idée de peu voire ne pas du tout dormir pendant les 2 à 4 premières nuits (ensuite ce sera gagné!). Il est conseillé d’être deux pour se lancer (2 nuits pour l’un, 2 nuits pour l’autre, le plus « solide » s’attaquant aux 2 premières nuits). Le groupe Facebook sera aussi d’un grand soutien pendant cette période nerveusement difficile, car l’enfant va poser beaucoup de questions, et il faudra donner des réponses claires, rassurantes, fermes, de sorte qu’il n’y ait plus aucun doute possible.
Les pré-requis pour la cure
❑ l’enfant ne doit pas avoir une maladie ou un état de santé particulièrement grave, quoique tous les bébés ont besoin de dormir, surtout s’ils sont malades. Il est en outre toujours possible d’appliquer dans ce cas le modèle standard et non la cure elle-même, ou de différer la cure à une période que l’on jugera plus favorable. (Pour info, de nombreux bébés avec RGO, coliques, poussées dentaires, rhume ou fièvre ont fait la cure avec succès, se référer au groupe Facebook si besoin, d’ailleurs pour Anna, les coliques sont de l’angoisse de survie non atténuée)
❑ l’enfant doit avoir au moins 4 mois révolus (s’il est allaité, je vous conseillerai d’attendre plutôt 6 mois, car l’allaitement de nuit stimule la lactation de longue durée; en attendant, vous pouvez appliquer le ‘modèle standard’). Anna recommande 4 mois car: l’outil « comptine » est efficace à partir de cet âge, c’est un âge où l’enfant d’un poids normal et en bonne santé peut tout à fait tenir 12h sans manger, le besoin de succion a radicalement baissé (la tétine peut être supprimée dès la 1ère nuit selon Anna), et le bébé peut généralement se retourner pour choisir sa position préférée pour dormir.
❑ il est nécessaire que l’enfant ait démarré la diversification, de manière à ce qu’il soit bien repu (et même plus que repu!) au cours de la journée pour éliminer cette cause de pleurs (prévoir d’intégrer des pruneaux ou compote de pruneaux pour éviter la constipation), en particulier s’il est allaité par la maman. Voir le document ‘Inspiration pour l’alimentation’ en bas de l’article.
Le lieu
Pour faire la cure, Anna recommande un lit dédié (couffin, lit à barreau, landau…) dans un lieu isolé (chambre seule, ou recoin de chambre parentale, éventuellement isolé par des rideaux) afin d’être dans un espace calme et préservé des stimuli visuels (permet de se rendormir facilement la nuit, entre 2 cycles de sommeil). [NB: une chambre isolée pour bébé n’est pas recommandée tant que le bébé mange la nuit, car il faut pouvoir l’entendre pour combler rapidement son besoin de nourriture.]
La chambre est sombre et fraîche, régulièrement aérée.
Le silence n’est pas requis, notamment la journée, au contraire, un niveau sonore indiquant une activité dans la maison est rassurante pour l’enfant (tout va bien) et permet au reste de la famille de poursuivre une vie normale. Une musique instrumentale (pas de chant) dans la pièce à vivre est souvent utilisée pour calmer l’enfant et indiquer qu’une activité humaine se poursuit.
Concernant la position, Anna recommande de coucher l’enfant sur le ventre, en équipant le lit d’une alarme de respiration (quelle que soit la position choisie d’ailleurs), mais la méthode peut tout à fait se faire en mettant l’enfant sur le dos (c’est ce qu’on a fait jusqu’au moment où notre bébé pouvait se retourner tout seul et qu’on a constaté qu’on le trouvait systématiquement sur le ventre).
Pour la liberté de mouvement, Anna conseille aussi de ne pas mettre de gigoteuse, mais une couverture (l’enfant bougera très peu pendant qu’il dort, une fois la cure réalisée), mais la méthode fonctionnera tout de même avec gigoteuse, si vous redoutez le risque d’étouffement. Enfin elle recommande d’éviter les doudous, et de supprimer la tétine dès la 1ère nuit.
Gardez quoi qu’il arrive votre intuition de parents pour faire les choix que vous jugez les plus appropriés!
Vous pouvez vous référer aux pages 13 à 15 du document ‘Modèle standard’ en fin d’article.
Les données utiles sur le sommeil
Le nombre d’heures approximatives de sommeil selon l’âge, par 24h
1 mois : 16h30 ♦ 2 mois: 16h ♦ 3-4 mois:15h30 ♦ 5-6 mois: 15h ♦ 7-8 mois:14h30 ♦ 9, 10, 11 mois: 14h ♦ 12 mois et toute la 2ème année: 13h30 ♦ 3 et 4 ans: 13h ♦ 5-6 ans: 12h30 ♦ 7-11 ans: 12h
Les cycles classiques de sommeil (pour caler les durées des siestes)
5 min – 20 min – 45 min – 1h30 – 2h – 3h
L’ordre d’élimination des siestes (sur 4 siestes par jour)
- d’abord la dernière sieste (la 4ème)
- ensuite la 2ème sieste du matin
- puis le 1ère sieste du matin
La sieste du début d’après-midi est maintenue quant à elle pendant plusieurs années en général.
Les 7 outils
✐ le planning
Cela consiste à fixer des horaires: l’heure de début de nuit, sa durée, les heures des repas et des siestes, selon les indications précédentes sur le sommeil. L’idée est de se caler sur le rythme de l’enfant, tout en tenant compte des contraintes de la famille. Anna recommande de viser 4 repas espacés de 3h/3h30, avec un dernier pour la route (5ème repas qui peut être servi seulement 1h après le 4ème repas). Se référer au document ‘Le modèle standard’ pour des indications sur les repas. Le planning doit être très bien pensé, de manière à respecter les horaires, à la minute près pendant les 4 premiers jours de la cure, puis avec une marge d’un quart d’heure (en plus ou en moins). Ce rythme fixe peut paraître rigide, mais il va beaucoup contribuer au sentiment de sécurité de l’enfant (sa journée est prévisible), tout comme le fait de le réveiller à la fin d’une sieste, si nécessaire. Cela permettra aussi de coucher l’enfant dans d’autres lieux, par d’autres personnes, sans problème.
Ce sont bien sûr des indications dans le but de faire la cure, et il faut garder votre intuition pour faire au mieux! Par ex, si votre bébé est allaité exclusivement, un nombre de tétées plus élevé sera peut-être préférable (et il n’est pas recommandé de faire la cure avec un enfant non diversifié).
✐ le positionnement
Il s’agit d’un rituel (sécurité, leadership) pour signaler que l’activité cesse. Il consiste à placer les bras de l’enfant vers le haut, puis à plaquer les jambes droites sur le matelas et enfin, à placer la tête à l’opposé de l’endroit où vous vous tenez pour indiquer qu’il peut rompre le contact visuel avec vous en confiance. Lorsque l’enfant a plus d’1 an, le positionnement est appliqué dans la position choisie par l’enfant, généralement sur le côté.
✐ flapoter ou tirer le landau
Flapoter est un terme inventé pour désigner le fait de bercer l’enfant d’avant en arrière dans son lit, en appliquant une pression rythmée avec la main, au niveau de la couche. Le plus simple pour comprendre le mouvement est de regarder la vidéo! Ce geste pratiqué d’une manière ferme mais jamais violente est l’équivalent du fait de tirer le landau pour créer un petit va-et-vient qui berce et qui apaise.
Cet outil a pour but de calmer l’enfant, de faire cesser ses pleurs, et cela peut prendre 20 à 45 minutes les premiers jours de la cure, d’où la nécessité d’être bien entraîné pour résister à l’inconfort de la position penchée au-dessus de l’enfant pendant tout ce temps! Comptez « 1-2-3-4 » dans sa tête peut aider à focaliser son attention sur autre chose que les pleurs, puisque le but est de transmettre du calme à l’enfant. Cet outil est utilisé dans les 2-3 premiers jours/nuits de la cure, ou en cas de crise par la suite. On ne le réalise pas sur un enfant de plus d’1 an (mais plutôt l’éventail).
✐ l’éventail
Cela consiste à placer les 2 mains dont les doigts sont écartés au maximum sur le corps de l’enfant pour en couvrir la plus grande surface (le dos principalement s’il dort sur le ventre, l’abdomen s’il dort sur le dos): voir la vidéo. Si l’éventail est utilisé pour finaliser un positionnement ou un flapottement, il dure 5 à 10 secondes. S’il est utilisé comme outil en cas de crise, il dure aussi longtemps que nécessaire (au risque que l’enfant s’endorme avant la fin).
✐ la comptine
C’est une petite phrase qui sera dite toujours avec les mêmes mots par celui qui la prononce. Par ex: « Bon repos mon lapin » ou « Fais dodo mon amour ». Chez nous c’est: « Bon dodo mon petit ».
Cette comptine ne doit pas comprendre le nom de l’enfant, car vous ne souhaitez pas l’appeler. Elle doit être rythmée, chantable, prononçable sur un nombre infini de tons: joyeux, apaisant, déterminé, un peu énervé… (oui, avouons, il vous arrivera sûrement de la dire sur un ton franchement énervé!)
Il faudra probablement la répéter 4, 6 ou 8 fois pour capter l’attention de l’enfant (se référer au livre pour tous les détails). Le but de la comptine sera de vous escorter lorsque vous sortez de la chambre. Vous commencez à la prononcer à la fin du rituel de mise au lit (comprenant généralement: positionnement, flapottement jusqu’à avoir le calme, et éventail court). Vous vous dirigez vers la porte en la disant et vous terminez une fois sorti. Un dialogue va s’instaurer avec votre enfant, à travers la porte: écoutez bien! Une comptine de confirmation peut être donnée ensuite, depuis la porte. C’est elle qui a le dernier mot avant que votre enfant tombe dans le sommeil. Une fois la cure terminée, elle suffira à elle seule à transmettre à l’enfant le calme, la sécurité et le plaisir de dormir. Cette comptine sera notamment utile lorsque l’enfant se réveille à l’heure du loup (entre 4 et 6h du matin), dès le premier signe d’éveil ou de question, pour indiquer à l’enfant qu’il faut qu’il dorme encore un peu (si ça ne suffit pas (crise), alors il faudra peut-être flapoter).
✐ la rigolade du soir
Elle a pour but de donner le plaisir de dormir. Cela consiste à faire rire votre enfant, par tous les moyens possibles (chatouilles, grimaces…). Idéalement, l’enfant va rire jusqu’au moment d’être déposé dans son lit, et libérer ainsi ses tensions de la journée. Cela ne l’empêchera pas de se calmer ensuite, ni de dormir, au contraire!
✐ l’attitude d’évidence
C’est une des notions les plus importantes, car cette attitude transmet la sécurité à l’enfant. Cet outil est tellement essentiel qu’Anna écrit même que « il vaut mieux avoir tort mais être plein de confiance, qu’avoir raison mais être plein de doutes ».
L’idée est de transmettre par son visage, ses gestes, ses paroles, le fait que: « tout va bien, tu peux te détendre, c’est la nuit, la nuit on dort, tout le monde dort, il ne se passe rien, je suis là pour te protéger… »
Vous pouvez lire à ce sujet la page 10 du ‘Modèle standard’ en fin d’article.
Notre retour d’expérience
Nous avons expérimenté avec succès la cure lorsque notre bébé avait 6.5 mois. Tout simplement parce que je n’avais pas eu connaissance du livre avant, sinon j’aurais appliqué l’esprit général (le modèle standard) bien avant! En l’absence de ces connaissances, comme beaucoup de parents, j’avais pris la (mauvaise) habitude de rassurer mon enfant par ma présence ou par la nourriture (tétée).
Aujourd’hui, notre petit a 10.5 mois, il dort au moins 10h par nuit sans aucun réveil, s’endort en quelques minutes et fait 2 belles siestes la journée. Tout cela me paraît de l’histoire ancienne!
A 6.5 mois, les conditions de la cure étaient réunies puisque:
- je venais de commencer la diversification alimentaire (jusqu’à 6 mois mon bébé était allaité exclusivement)
- je sentais qu’il était temps de sortir notre bébé du cododo (nous nous gênions)
En peu de temps, j’ai donc augmenté progressivement la nourriture solide (purée de fruits crus) à 1 puis 2 puis 3 repas, j’ai installé mon bébé dans un lit à barreaux dans notre chambre (je n’étais pas prête psychologiquement à le sortir de notre chambre!) et j’ai commencé à réfléchir à un planning selon son rythme naturel et nos contraintes familiales. Je dois dire que l’établissement d’un planning a été l’étape la plus difficile pour moi, car j’avais pris l’habitude (encore mauvaise!) de m’adapter totalement à mon enfant, au lieu de fixer des routines qui rendent sa journée prévisible.
Mon erreur au démarrage de la cure a été de me lancer sans avoir totalement assimilé la philosophie et les outils. J’en savais trop pour continuer à faire les mêmes erreurs! Un autre handicap était le fait que je me suis sentie un peu seule (heureusement qu’il y avait le groupe Facebook) car mon conjoint, n’ayant pas lu le livre, était peu motivé et très fatigué (il n’avait donc pas l’intention de passer les 2 premières nuits sur le pont à répondre à toutes les questions).
Ce qui m’a aidé: le livre bien sûr car je m’y suis référée à chaque doute, le calepin dans lequel je notais les heures des réveils/repas et mes impressions sur les pleurs de mon enfant et mes propres réactions (ce qui m’a permis de prendre du recul et de voir qu’on progressait), le groupe Facebook Au dodo les petits (entraide, soutien) et la prière, sans aucune connotation religieuse (juste le fait d’appeler tout le calme et la zénitude de l’univers quand je me sentais à bout de force et de patience).
Ressources (provenant du groupe Facebook Au dodo les petits)
- Extrait Au dodo les petits
- Le modèle standard
- La différence entre le modèle standard et la cure
- Inspiration pour l’alimentation des tout-petits
- La cure pour des enfants plus grands
- Réveils en fin de nuit
- Amour, routines et participation sociale
- Mythes Au dodo les petits (réponses aux critiques)
24 commentaires
Bonjour,
Nous avons découvert l’existence d’Anna Walhgren et regardé votre vidéo il y a 3 semaines. Nous nous sommes beaucoup documenté sur le sujet car notre fille se réveille une à trois fois par nuit, et souvent, je suis obligée de lui donner le sein pour qu’elle se rendorme. La journée, elle ne fait presque pas de sieste (2 fois 30′ environ, sauf si on la promène) et c’est toujours compliqué pour la coucher. Je suis épuisée et surtout, très fatiguée nerveusement car cela me rend malade de ne pas pouvoir me reposer ni qu’elle ne se repose correctement (et de devoir passer par de longs moments de pleurs, avant qu’elle ne s’endorme ou que je craque et vienne la bercer, car nous sommes parfois obligés de la laisser pleurer si l’on eut qu’elle fasse une sieste)
Nous avons essayé de nous procurer le livre le plus rapidement possible, mais il n’est plus disponible (il devrait l’être rapidement). En attendant, nous avons commencé à essayer de mettre en pratique certains outils que vous décrivez dans la vidéo, mais sans avoir lu le livre, c’est compliqué. Du coup, nous ne sommes pas fermes à chaque fois et j’ai peur que cela sape ensuite la cure, quand nous aurons enfin le livre. (J’ai bien compris qu’il fallait avoir l’attitude d’évidence, mais j’ai du mal à tenir…) J’ai peur de ne pas être cohérente, de faire tout à l’envers.
Merci pour vos conseils et merci pour la vidéo très bien faite.
Anabelle
Bonjour, je comprends tout à fait votre détresse et votre épuisement. Ne vous inquiétez pas si vous n’utilisez pas les outils parfaitement, votre fille sentira très bien la différence quand vous réaliserez la cure ‘pour de vrai’. L’attitude d’évidence est en effet la plus importante. Vous pouvez également flapoter l’enfant si elle a moins d’1 an. Cela les calme en principe très bien, et même si elle s’endort pendant le flapotement, ce n’est pas trop grave. Avez-vous été voir le groupe FB Au dodo les petits? Il y a très souvent des parents qui revendent d’occasion leur livre, ça peut aller ainsi plus vite. De même, vous pouvez laisser un post reprenant ce que vous expliquez, il y a sûrement des mamans dans votre cas qui attendent le livre aussi, ainsi que des « expérimentées » qui pourront vous guider. Bon courage, gardez espoir!
Bonsoir Emilie,
Merci beaucoup pour votre retour rapide et réconfortant. Nous avons enfin le livre, mais nous ne l’avons pas encore terminé. En ce moment, Méline dort mieux la nuit mais l’endormissement est très difficile : nous sommes obligés de rester à ses côtés pendant près d’une heure avant qu’elle ne s’endorme. Les siestes aussi sont compliquées, surtout celle de fin de journée qu’on échoue souvent à lui faire faire. Ensuite, elle est très fatiguée et il lui arrive de faire des terreurs nocturne au début de la nuit. On continue à se documenter et on garde espoir. Merci encore en tout cas.
Bonjour Emilie,
Je vais commencé la cure après lecture du livre pour ma petite de 7 mois qui se réveille en 3-4 fois par nuit.
Elle ne dort que sur le dos pour l’instant, pouvez-vous me dire comment faire le flappotement sur un enfant qui dort sur le dos ? je ne trouve rien à ce sujet !
Merci beaucoup
Bonjour. En fait, comme je le dis dans la vidéo, il faut faire exactement les mêmes gestes que ce que je montre sur mon poupon à plat ventre. Tout est pareil et ça fonctionne très bien. Je l’ai fait pour mon fils jusqu’à ce qu’il soit capable de se retourner tout seul et que je me rende compte qu’il préférait dormir sur le ventre! (Jusque là, j’avais trop peur de l’étouffement et j’ai suivi les conseils qui avaient (et ont toujours) cours dans les maternités…) Il a presque 2 ans aujourd’hui et dort comme un ange!
Bonjour Emilie,
Je souhaite faire la cure pour ma fille de 8 mois. Dans le livre Au dodo les petits il est fortement déconseillé de ne pas dormir dans la même chambre que l’enfant. Vous dites que vous dormiez avec votre bébé dans un coin de la chambre. Pourriez-vous me donner plus de précisions ? Avez-vous mis en place ce système de lit à barreaux dans la chambre parentale dès la première nuit de la cure ? Cela a t il posé problème ? Votre enfant dort il maintenant dans sa propre chambre ? Si oui, le changement a t il nécessité de recommencer la cure ?
Par ailleurs, pensez vous qu’il soit possible de prévoir une des siestes en extérieur (en porte bébé ou en poussette) ?
Merci d’avance.
Marion
Bonjour Marion. Oui, nous avons démarré la cure en même temps que la mise en place du lit à barreaux dans un coin de notre chambre parentale. Cela n’a pas posé problème puisque dès la 2ème nuit, il n’a fait qu’un seul réveil (on se gênait dans notre lit, Papa ronflait…). Par la suite, nous avons persévéré en suivant la méthode décrite dans le livre (il y avait des hauts et des bas, d’où mon conseil de suivre le groupe FB pour avoir du soutien). Une fois la question du sommeil bien réglée, vers l’âge d’1an, nous avons passé mon fils dans la chambre de sa sœur (elle voulait qu’ils dorment dans la même chambre). Aucun souci pour le coucher, ils aiment beaucoup se coucher en même temps et dorment d’une traite toute la nuit (il a 2 ans passé actuellement, sa sœur 7 ans). C’est plutôt à la sieste où il y a parfois de petites questions, car il est seul. Pour la sieste en extérieur, c’est peut-être possible, mais il vaudrait mieux poser la question dans le groupe FB ou relire le livre, je pense que la question est traitée (je n’ai plus le livre, je l’ai prêté). Bon courage! Emilie
Bonjour, ma fille a acheté votre livre, car sa fille de 7 mois, allaitée et qui a commencé la diversification alimentaire avait beaucoup de mal à s’endormir et à dormir, en dehors des bras, du porte-bébé ou en poussette ou en voiture. Quelques petites siestes de 15/20 min et des nuits entrecoupées de réveil en hurlant. Avec son mari ils ont choisi une semaine plus calme pour appliquer les consignes. Notre petite fille a très vite compris, et dort un peu mieux et surtout dans son lit et dans sa chambre. Merci pour ces conseils très utiles et très avisés.
Bonjour, cela me fait très plaisir de lire des retours tels que le vôtre, je suis très heureuse lorsque des enfants retrouvent confiance en leur lit et dorment avec plaisir! La méthode est controversée, mais appliquée avec intelligence et intuition, elle aide beaucoup de monde. Merci!
Pardon, je voulais dire « il st déconseillé de dormir AVEC l’enfant »
Bonjour Émilie.
Nous essayons actuellement avec notre fille de 6,5 mois votre quotidien. On a vu le livre sur les bébés, seulement’ on est un peu perdu sur la ‘collation’ du soir (18h30) et le repas (ou goûter) de 15h30.
Le vrai repas avec les féculents est celui de quel heure?
Pour l’instant on suit le rythme 😊
Merci d’avance
Bonjour Mickael.
En fait, tout dépend de où vous en êtes de la diversification. On augmente généralement progressivement le nombre de repas en plus des tétées: 1 seul repas puis 2 puis 3… J’avais commencé par le repas de fin de matinée puis le repas du soir et enfin au goûter. Comme je le dis dans l’article, pour mon fils on a donné de la purée de fruits crus, pas de féculents (mais c’est un autre sujet). L’idée est que l’enfant soit repu tout au long de la journée pour éliminer cette cause de pleurs la nuit, donc un repas diversifié le soir me semble bien. Gardez votre intuition de parents quoi qu’il arrive!
Bonne poursuite 🙂
Bonjour,
Merci pour cet article très bien fait!
Je suis à l’étranger, j’aimerais me procurer le livre en Nouvelle Zélande, et vue la situation, je ne vais pas compter sur la poste pour me l’envoyer…
Y-a-t-il un format numérique à vendre quelque part?
Merci à vous par avance,
Lucie
Bonjour, je n’ai pas connaissance d’une version numérique, mais je sais que dans le groupe Facebook Audodolespetits, il y a des personnes du monde entier… peut-être en Nouvelle Zélande? Je vous encourage à demander dans le groupe!
Bonjour Emilie, j’ai commencé la cure sur mon fils de 6 mois qui se réveille 10 fois par nuit et pareil pour les siestes. Il ne s’est pas laissé faire ni pour le positionnement ni pour le flapotage et il a même vomi tellement il hurlait de pleurs Alors je ne sais plus quoi faire.
Planning actuel: sachant qu’il prend le sein à minuit et à 6h du matin
8h30/9h: réveil
10h30: biberon
11h: sieste de 40 min
13h30: purée de légumes + un peu de lait
14h:sieste de 2h avec plusieurs réveils
17h/17h30: compote + lait
18h30:sieste 45 min
21h: biberon et dodo puis réveil à 23h…00h…2h….
Est-ce un problème d’alimentation ? Je ne sais plus quoi faire? Je veux changer ce planning pour la cure mais je n’ai pas réussi
Bonjour! Pour t’aider à réaliser la cure elle-même, je t’invite à copier ton message dans le groupe FB au dodo les petits car il y a plein de parents qui sont en plein dedans et les administrateurs sont des spécialistes. Mais comme tu parles aussi d’alimentation, je vais te donner quelques pistes dessus. Il arrive en effet que des bébés aient des remontées acides qui rendent la position allongée très inconfortable. Il y a plusieurs pistes à explorer: tu peux lui donner une alimentation plus vivante, c’est-à-dire des purées de fruits crus. Il y a un article sur le blog expliquant comment faire. Sinon tu peux envisager que le lait du biberon ne lui convienne pas. Si tu l’allaites (ce qui est très bon pour lui et toi), alors c’est à toi de booster ton alimentation en fruits et légumes crus voire en jus réalisés à l’extracteur si tu en as un.
Tu peux jeter un œil à cette vidéo à ce sujet si tu le souhaites: https://youtu.be/42dbHTFVJtA
Tu peux aussi explorer d’autres pistes comme des peurs ou émotions difficiles à gérer (en lien avec la grossesse et l’accouchement). Il existe de bons thérapeutes: ostéopathes somato-émotionnels par exemple…
J’espère de tout cœur que ces pistes pourront t’aider. Émilie
Gratitude pour les infos, le soutien et l’amour déployé dans l’article et les réponses aux commentaires.
Thomas, un éducateur cherchant des pistes sur le sommeil 🙂
Avec plaisir! Heureuse de voir un éducateur par ici! Je me plais à imaginer que la méthode va ainsi aider un maximum d’enfants, et d’adultes!
Bonjour,
Mon fils a 3 mois et je veux instaurer le modèle standard. Par contre les siestes sont assez difficiles du fait qu’il se réveille après environ 20 minutes dans son lit. Ce que je me demande c’est dois-je le laisser dans son lit pour la durée du temps de la sieste? Même si je vais le flapoter, il est tout excité et semble vouloir se réveiller. Du coup si je le sort de son lit le planning est interrompu. J’ai chercher dans le livre au dodo les petits mais il n’y a pas vraiment d’information pour les siestes. Merci
Bonjour, les siestes sont à considérer comme les nuits, mais à 3 mois, le rythme naturel de l’enfant n’est probablement pas encore totalement calé. Le modèle standard vise dans ce cas uniquement à instaurer le calme, la sécurité et le plaisir de dormir.
Je vous invite donc à demander des conseils dans le groupe Facebook au dodo les petits, les administratrices sont spécialisées dans la méthode et les parents présents sont eux aussi en plein dedans.
Bonjour, allaitiez-vous encore votre fils au moment de la cure? Je me demande à quel moment intégrer la tétée du soir. Après la rigolade et avant le rituel éventail + comptine (ma fille a 14 mois donc pas de flapotage si j’ai bien compris) ? Ma fille s’endort très bien toute seule maintenant le soir et au moment des siestes. Nous avons déjà un planning bien calé d’une journée type. Le soucis ce sont les réveils la nuit et je voudrais tester cette méthode qui me semble la plus respectueuse de l’enfant dans tout ce que j’ai pu lire. J’ai acheté le livre, j’attend qu’il arrive. Je pense déjà intégrer la rigolade du soir et le rituel au moment du coucher. Et j’attends de lire la méthode pour être au point sur quoi faire quand elle se réveille la nuit 🙂 Merci du partage en tout cas!
Oui j’allaitais au moment de la cure, et j’ai allaité longtemps après… Le temps a passé, mais il me semble que la tétée était avant la rigolade et le rituel. J’ai fait un peu de flapotage même après 12 mois… ça marchait tellement bien pour calmer mon bébé! Pensez à demander conseil au groupe FB également.
Belles nuits à venir!
Bonjour,
J’ai lu le livre d’Anna. Je souhaite faire la cure pour notre enfant de 13 mois mais plusieurs questions sont encore à éclaircir. pourriez-vous y répondre s’il vous plaît?
Notre enfant se réveille toutes les heures ou 2h max pendant la nuit, souvent c’est moi la maman qui vais le faire téter car les repas sont très compliqués ! Il est encore allaité et suce son pouce. le rituel du soir est que je l’allaite dans son lit avant qu’elle s’endorme, du moins censée… j’ai essayé plusieurs fois de la faire téter en dehors de la chambre mais sans succès. comment casser cette habitude?
Comme précisé, il dort aussi avec le pouce, généralement sur le côté droit. Dois-je le mettre sur le ventre? dois-je flappoter?
Egalement les siestes sont toujours un calvaire, il faut rester au bord et au fond du lit pour le rassurer. Comment gérer les siestes aussi?
Ayant lu le livre d’Anna, elle n’est pas très claire sur les siestes, je veux dire comment cela se passe. pourriez-vous m’expliquer une routine possible?
que veut dire exactement « le parent le plus »?
j’oubliais, il y a aussi un grand qui dort dans la même chambre et qui dormait très bien avant la naissance mais depuis, c’est le bazar car il se fait réveiller la nuit et la journée est de mauvaise humeur (un peu comme le reste de la famille d’ailleurs).
bref, c’est un peu notre dernier espoir cette technique !
D’avance, un GRAND MERCI pour votre aide précieuse.
Rachel
Bonjour Rachel! Je vais tenter de répondre de mon mieux, sachant que le plus indiqué selon moi est de rejoindre le groupe Facebook Au dodo les petits (lien dans l’article) car il comporte de très nombreux parents en plein dedans, et des encadrantes très au point avec la cure.
La tétée du soir dans la chambre n’est pas un problème en soi, si ça fait partie du rituel du coucher. Le plus gros souci est que cela serve à apaiser et rendormir votre bébé lors de ses réveils nocturnes. Flapoter l’enfant sert à ça (passé 12 mois on ne flapote plus, mais il m’est arrivé de le faire, en laissant mon enfant prendre la position qu’il veut), ainsi que l’attitude d’évidence, la comptine etc… Tous les outils servent à ça. Et bien sûr, pour être certaine que l’enfant n’a pas faim, on intègre des aliments qui calent aux repas (et on propose de l’eau pour vérifier s’il n’a pas soif). Les purées de fruits crus tels que je les décris dans l’article en lien ci-dessous ont beaucoup de succès car les enfants ont une grande appétence pour le sucré. https://quotidienmagique.com/purees-de-fruits-crus-pour-bebe/
L’endormissement aux siestes se passe comme pour le soir.
Une fois la cure réalisée, tout devrait rentrer dans l’ordre pour le grand frère, et pour vous! Bon courage et bonne cure!