La pyramide alimentaire du PNNS, cela fait belle lurette que je n’y crois plus, même si je reprends parfois espoir quand je vois certaines recommandations évoluer… 🤔 Quoi qu’il en soit, je ne m’y intéresse plus vraiment depuis que j’ai découvert l’alimentation vivante: j’ai construit une pyramide alimentaire bien plus crédible à mes yeux, grâce à la classification indiquée par la célèbre 😉 naturopathe Irène Grosjean dans son livre La vie en abondance…
Au sommaire…
Qu’est-ce que l’alimentation vivante?
L’alimentation vivante – contrairement à la façon « classique » d’aborder la nourriture – se base sur la propension des aliments à fournir au corps humain les micro-nutriments (vitamines, minéraux, enzymes…) et l’énergie du vivant dont il a besoin pour soutenir ses activités, mais également se régénérer.
De ce fait, et comme vous le constaterez au 1er coup d’œil, cette pyramide ne se base aucunement sur la répartition protéine-glucide-lipide qui fait habituellement référence. Non.
Plusieurs personnes font référence en la matière, mais j’ai dans le cas présent construit cette pyramide schématique à partir des écrits de la naturopathe Irène Grosjean, elle-même se référant à la classification du Dr Edmond Bordeaux Szekely (hongrois).
Si vous ne connaissez pas ce petit brin de femme à l’énergie débordante, je vous invite à visionner cette vidéo, qui vous permettra aussi de comprendre les fondamentaux de l’alimentation vivante :
NB: j’associe cet article à un second article où je vous partage mes 5 conseils pour réussir toute transition alimentaire, et ainsi appréhender ce nouveau référentiel alimentaire sans vous y enfermer.
Les aliments biogéniques
Ce sont les aliments les plus adaptés au corps humain, ceux qui lui fourniront pléthore de nutriments ET d’énergie vitale. Ils proviennent de la Nature, tels qu’Elle les fournit.
Ils lui permettront de se régénérer.
- fruits et légumes fraîchement cueillis, non traités, crus, non transformés
- jus verts à l’extracteur*
- jeunes pousses et graines germées
- eau naturelle et pure
* Les jus verts sont des concentrés de vitamines et minéraux extrêmement bioassimilables, issus des légumes majoritairement, auxquels on a retiré les fibres: il s’agit là d’un véritable aliment de reconstruction! Tous les hôpitaux devraient en proposer, fraîchement préparés, à mon humble avis…
NB: le purificateur à eau Berkey (article relié) permet de se rapprocher de cette eau naturelle et pure.
Les aliments bioactifs
Ce sont des aliments qui restent encore très favorables à l’être humain, même si leur richesse en nutriments et en force vitale est moindre.
Ils le soutiennent dans ses activités.
-
- fruits et légumes traités, consommés crus mais pas forcément fraîchement cueillis
- fruits et légumes cuits/pasteurisés/stérilisés/congelés
- légumes lacto-fermentés, algues, fruits de mer, miel, levure
- eau minérale en bouteille et infusion
Les aliments biostatiques
Ces aliments, qu’Irène Grosjean qualifie « de tolérance », ralentissent le corps humain s’ils sont consommés en excès, en raison des résidus laissés par leur imparfaite digestion.
- pommes de terre et tubercules cuits sans friture
- châtaignes, légumineuses cuites, céréales/pain/pâtes complets
- œuf peu cuit, volaille bio, poisson sauvage
- yaourt, lait caillé, fromage frais ou bleus
- graisses et margarines végétales
- pâtés végétaux, champignons cuits
- sucre roux, lévulose, sirop d’érable ou d’agave
NB: on reconnaît là en grande partie le repas typiquement végétarien recommandé au XXième siècle.
Les aliments biocidiques
Ces aliments qu’Irène Grosjean qualifie de « meurtriers » nuisent au corps humain: ingérés quotidiennement, ils finissent par le rendre dépendant et malade.
Ils sont les moins adaptés au système digestif humain, car ils laissent des résidus après leur imparfaite digestion ainsi que des substances toxiques telles que les additifs et les molécules apparues au cours de leur ultra-transformation.
-
- viande rouge, gibier, charcuterie, crustacés
- céréales/pain/pâtes blancs ou raffinés
- pizza, hamburger, beignets, frites et autres fritures (junkfood)
- volaille, œuf, poisson d’élevages industriels
- huiles et margarines hydrogénées
- beurre, crème, fromage et autres produits laitiers industriels
- sucre raffiné et ses dérivés: pâtisseries, confiture, confiseries, glaces…
- plats préparés industriels, conservateurs et additifs ionisés ou OGM
- vin, alcool, thé/café, sodas
Quelles proportions dans cette pyramide alimentaire?
Si Irène Grosjean vous recommanderait assurément de mettre autant d’aliments vivants (crus) que possible dans votre alimentation, le Dr Edmond Szekely proposait quant à lui, pour faire simple, de consommer environ:
- 25% d’aliments biogéniques
- 50% d’aliments bioactifs
- 25% d’aliments biostatiques
- pas d’aliments biocidiques
Autrement dit:
- un socle d’aliments vivants (fruits & légumes crus, graines germées…)
- un second étage de fruits et légumes toujours majoritaires mais plus ou moins transformés
- un 3ème étage avec les féculents/légumineuses qui étaient la base de l’alimentation végétarienne d’autrefois
- un dernier étage avec quelques rares produits frits/ultra-transformés (exceptions à la règle!)
Concrètement, cette alimentation s’atteint assez facilement lorsque:
- on remplace le petit déjeuner traditionnel (céréales, tartines, confiture…) ou le goûter par un smoothie ou ses fruits préférés à la croque
- on commence ses repas par une belle quantité de crudités (suivie ou non d’un peu de cuit)
- on ajoute à ses repas de généreuses portions de graines germées, et des jus de légumes réalisés à l’extracteur en guise d’apéritifs!
Pour compléter cet article, je vous invite chaudement à lire mes 5 conseils pour une transition alimentaire réussie. Il ne s’agirait pas de sortir d’un dogme pour bêtement s’enfermer dans un autre… n’est-ce pas?
Et je vous accompagne également de façon individuelle à travers des séances de santé naturelle, en visio ou en présentiel à Montbrison (42): le lien de prise de rdv ici.
En attendant…
4 commentaires
Bonjour 🙂 Merci pour vos excellentes synthèses sur tant de sujets qui me passionnent aussi !
Je m’interroge en ce qui concerne les horaires de repas avec les jeunes enfants (4 ans). Cet article encourage à reconsidérer l’habitude de « Manger à des horaires précis », tandis que la méthode « Au dodo les petits » encourage à adopter des horaires très précis et réguliers, durant toute la vie me semble-t-il : comment conciliez-vous ces deux approches, entre intuition et conditionnement doux ?
En tant que maman, j’imagine que je peux m’astreindre à « Servir » à des horaires précis, laisser mes enfants manger selon leur faim, et si leur appétit n’est pas ouvert à l’heure du repas, leur proposer de rester ensemble à table en rappelant que l’on se contente de pommes si on a faim entre les repas (mais les laisser manger plus si nécessaire et bien sûr réviser les horaires de repas si leur appétit arrive sans cesse en décalage). Qu’en pensez-vous ?
Quelques détails pour le contexte : notre alimentation actuelle est très majoritairement bio, vivante et diversifiée, j’encourage avec succès mes enfants à mastiquer et à manger pour « faire plaisir aux intestins » (légumes, légumineuses) en plus des parties « qui font plaisir aux papilles » (chocolat, gruyère) et à prêter attention à leurs sensations tout au long de la digestion, et depuis la découverte d’ « Au dodo les petits » il y a trois mois, j’envisage de mettre en place un schéma plus routinier avec un petit-déjeuner « MÔF », un repas « MÔ5 », un goûter de fruits ou biscuits, et un dîner de recettes familiales. (C’est mon but, bien sûr, pas mon palmarès ! mon quotidien est bien réel avec son lot d’aléas, retards et renoncements…).
A bientôt ! 🙂
C’est tout à fait ma vision également: proposer des repas à heures à peu près fixes pour avoir une routine et pour respecter l’organisation de notre culture occidentale (ce qui colle généralement avec le moment où on a faim) ET laisser la liberté de ne rien manger ou de manger ce qui nous attire le plus.
J’ai longtemps pratiqué le Miam o Fruits le matin pour finalement revenir à une routine plus simple à base de banane écrasée mélangée aux fruits du moment, selon les envies de chacun (ou rien, ou juste une boisson).
L’alimentation est un sacré sujet, et c’est un savant mélange entre culture et instinct, le tout étant d’y prendre plaisir et d’écouter son corps autant que possible (je dis ça car on est nombreux à être perfectionniste en la matière – je m’inclus dedans – et on oublie ce côté « instinct, légèreté et plaisir »).
Vous avez l’air en tout cas d’être en très bonne route, vos enfants sont chanceux!
Bon cheminement!
Bonjour Émilie,
Merci pour ces articles très intéressants qui m’ont permis de découvrir votre site !
Je me permets de vous poser deux petites questions complémentaires sur ce thème des aliments :
Comment peut-on considérer les oléagineux en général et les purées d’oléagineux en particulier ?
J’en consomme beaucoup sur mon chemin qui passe actuellement par un régime pauvre en glucides pour peut-être aller un jour vers du cétogène strict… et j’ai l’intuition que quand ils sont en purée, il faut y aller avec parcimonie. Quand on fait soi-même sa purée, c’est peut-être déjà plus bénéfique. J’utilise beaucoup de purée d’amande complète pour faire des « vinaigrettes » pour mes salades et souvent de la purée de noisette ou de sésame (+miel) en guise de petite gourmandise ; la purée de cacahuète reste exceptionnelle, pour des recettes précises.
Quid des légumineuses quand on ne les fait pas germer ? (J’ai toujours du mal à faire germer les pois chiches !)
Meilleures salutations
(Une troisième question en fin de compte : la patate douce se mange-t-elle crue ? J’entends tout et son contraire à son sujet !)
Bonjour! Merci pour votre gentil commentaire! Voici mes réponses:
– sur les oléagineux: comme beaucoup d’aliments, ils ne sont ni tout blancs, ni tout noirs! Par exemple, dans la transition alimentaire, une purée de noisette mêlée à du cacao sera toujours préférable à du Nutel**, et une petite purée d’amandes pour faire glisser un smoothie de fruits frais sera toujours mieux que pas de fruits du tout!
Ensuite, suivant son avancement, on peut affiner selon ses ressentis car le corps est un formidable outil, précis et toujours sous la main! Certains personnes réagissent à certains oléagineux (remontées acides, sensations bizarres en bouche, tachycardie…), certains ont un transit lent et ressentent que les oléagineux assèchent et irritent leurs intestins, et d’autres encore les ressentent parfois trop gras et sont alourdis après les repas qui en contiennent, là où d’autres ne peuvent pas s’en passer pour se sentir « repus »! Bref, on ne peut pas généraliser à ce sujet: on doit se fier à son intuition comme vous dîtes, et à ses observations qui ne peuvent être que personnelles. Certains recettes préconisent de les faire tremper pour que les graines rentrent en germination (lait d’amande, crème végétale…): ça peut être intéressant.
– légumineuses: l’essentiel est de les faire tremper 8 à 12h pour les faire sortir de la dormance à défaut de les faire germer! Crus ou cuits, il est préférable de les consommer en petites quantités, ou de manière ponctuelle, car leur digestion est généralement plus délicate que pour des fruits et des légumes
Quoi qu’il arrive, je vous encourage à ne pas vous enfermer dans un « régime » quel qu’il soit. Rien que le terme est enfermant! Définissez le cadre qui semble convenir le mieux à votre organisme tout en laissant la place aux écarts et à votre évolution.
– patate douce: elle se consomme bien crue, en taboulé par exemple (mixée rapidement avec un mixeur), mais elle est aussi très savoureuse cuite!
Je vous souhaite un bon cheminement et beaucoup de plaisir en route!