La pyramide alimentaire du PNNS, cela fait belle lurette que je n’y crois plus, même si je reprends parfois espoir quand je vois certaines recommandations évoluer… 🤔 Quoi qu’il en soit, je ne m’y intéresse plus vraiment depuis que j’ai découvert l’alimentation vivante: j’ai construit une pyramide alimentaire bien plus crédible à mes yeux, grâce à la classification indiquée par la célèbre 😉 naturopathe Irène Grosjean dans son livre La vie en abondance…
Au sommaire…
Qu’est-ce que l’alimentation vivante?
L’alimentation vivante – contrairement à la façon « classique » d’aborder la nourriture – se base sur la propension des aliments à fournir au corps humain les micro-nutriments (vitamines, minéraux, enzymes…) et l’énergie du vivant dont il a besoin pour soutenir ses activités, mais également se régénérer.
De ce fait, et comme vous le constaterez au 1er coup d’œil, cette pyramide ne se base aucunement sur la répartition protéine-glucide-lipide qui fait habituellement référence. Non.
Plusieurs personnes font référence en la matière, mais j’ai dans le cas présent construit cette pyramide schématique à partir des écrits de la naturopathe Irène Grosjean, elle-même se référant à la classification du Dr Bordeaux Szekely.
Si vous ne connaissez pas ce petit brin de femme à l’énergie débordante, je vous invite à visionner cette vidéo, qui vous permettra aussi de comprendre les fondamentaux de l’alimentation vivante :
NB: j’y associe en fin d’article quelques conseils qui viennent compléter ce « cadre » alimentaire, afin de mieux l’appréhender et de ne pas s’y enfermer.
Les aliments biogéniques
Ce sont les aliments les plus adaptés au corps humain, ceux qui lui fourniront pléthore de nutriments ET d’énergie vitale. Ils proviennent de la Nature, tels qu’Elle les fournit.
Ils lui permettront de se régénérer.
- fruits et légumes très frais, non traités, crus, non transformés
- jeunes pousses et graines germées
- eau naturelle et pure
NB: le purificateur à eau Berkey permet de se rapprocher de cette eau naturelle et pure (article ici).
Les aliments bioactifs
Ce sont des aliments qui restent encore très favorables à l’être humain, même si leur richesse en nutriments et en force vitale est moindre.
Ils le soutiennent dans ses activités.
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- fruits et légumes traités, consommés moins frais
- fruits et légumes cuits/pasteurisés/stérilisés/congelés
- légumes lacto-fermentés, algues, fruits de mer, miel, levure
- eau minérale en bouteille et infusion
Les aliments biostatiques
Ces aliments, qu’Irène Grosjean qualifie « de tolérance », ralentissent le corps humain s’ils sont consommés en excès, en raison des résidus laissés par leur imparfaite digestion.
- pommes de terre et tubercules cuits sans friture
- châtaignes, légumineuses cuites, céréales/pain/pâtes complets
- œuf peu cuit, volaille bio, poisson sauvage
- yaourt, lait caillé, fromage frais ou bleus
- graisses et margarines végétales
- pâtés végétaux, champignons cuits
- sucre roux, lévulose, sirop d’érable ou d’agave
NB: on reconnaît là en grande partie le repas typiquement végétarien recommandé au XXième siècle.
Les aliments biocidiques
Ces aliments qu’Irène Grosjean qualifie de « meurtriers » nuisent au corps humain: ingérés quotidiennement, ils finissent par le rendre dépendant et malade.
Ils sont les moins adaptés au système digestif humain, car ils laissent des résidus après leur imparfaite digestion ainsi que des substances toxiques telles que les additifs et les molécules apparues au cours de leur ultra-transformation.
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- viande rouge, gibier, charcuterie, crustacés
- céréales/pain/pâtes blancs ou raffinés
- pizza, hamburger, beignets, frites et autres fritures (junkfood)
- volaille, œuf, poisson d’élevages industriels
- huiles et margarines hydrogénées
- beurre, crème, fromage et autres produits laitiers industriels
- sucre raffiné et ses dérivés: pâtisseries, confiture, confiseries, glaces…
- plats préparés industriels, conservateurs et additifs ionisés ou OGM
- vin, alcool, thé/café, sodas
- viande rouge, gibier, charcuterie, crustacés
Mes 5 conseils complémentaires
Pour bien aborder cette pyramide alimentaire assez différente de la pyramide « officielle », je vous invite à:
1. Aborder ce cadre alimentaire sans rigidité et sans régime restrictif
S’enfermer dans des dogmes, se priver d’aliments ou de catégories d’aliments (privation réelle ou fictive, c’est la même chose pour le cerveau) conduit à des dérives telles que l’anorexie, la boulimie ou l’orthorexie. La souplesse est donc toujours une bonne façon d’aborder les choses, afin d’éviter de sortir d’un dogme pour en adopter un autre.
ici, il est surtout question de remettre en cause les habitudes et codes sociétaux qui nous ont conduit à manger plus souvent « par habitude », « par principe » ou « par émotion » que par faim (voir le livre Ecoute et mange, de Lise Bourbeau), avec une succession précise et normée d’aliments, à des horaires précis, d’une manière codifiée, le tout sans nécessairement tenir compte de sa faim, de sa satiété, ou de son intuition.
J’en profite pour rappeler que l’alimentation est un pilier de la santé, parmi d’autres, et qu’il convient toujours d’avoir une vue d’ensemble telle que je la décris dans cet article sur la santé holistique.
2. Augmenter la micro-nutrition au détriment des calories vides
Mettre de plus en plus d’aliments vivants dans sa vie permet de diminuer progressivement la part des calories vides (aliments cuits et transformés où les vitamines et minéraux ont disparu). Pour cela, on peut démarrer sa journée par des fruits (recette du miam-ô-fruits ici), prendre des jus verts réalisés à l’extracteur en cours de journée, démarrer ses repas par des salades riches et variées (ou en faire son repas entier), et cuisiner plus souvent maison (en faisant simple!).
Les super-aliments tels que spiruline, algues, graines germées et jus verts seront utiles comme aliments de reconstruction, afin de combler rapidement des carences diverses.
Faire cuire les fruits et les légumes, c’est utiliser une arme de destruction massive pour les vitamines, les minéraux, et surtout les enzymes, indispensables pour la digestion. Car passé les 47,8°C, ils sont irrémédiablement détruits.
3. Réapprendre le repos alimentaire et l’élimination
Sauter un repas lorsqu’on n’a pas faim, ne pas petit-déjeuner, faire une monodiète ou un jeûne sont des pratiques permettant d’économiser l’énergie liée à la digestion (dépense d’autant plus inutile s’il s’agit de calories vides). Mais une bonne élimination quotidienne est également essentielle!
Dans des conditions normales, la fréquence d’élimination devrait être égale au nombre de prises alimentaires (3 repas = 3 selles par jour). Le psyllium peut y contribuer, ainsi que le bain dérivatif (article et vidéo ici) ou les purges (à pratiquer avec prudence en étant très bien renseigné et/ou accompagné).
Le livre Cure zen détox aromatic de Nelly Grosjean sera tout indiqué!
4. Renforcer votre corps au lieu d’éviter les aliments qui « lui nuisent »
Plutôt que considérer qu’il faudra éviter ad vitam æternam certains aliments qui vous causent allergies et/ou troubles intestinaux, je vous invite à renforcer votre corps, tout en pratiquant l’éviction dans un 1er temps.
Ce renforcement passe par l’amélioration du microbiote (manger des aliments lactofermentés quotidiennement, je vous apprends à le faire ici) et par le fait de commencer ses repas par du cru éventuellement suivi du « peu cuit ou cuit doucement » (cela évite la leucocytose digestive, réaction immunitaire observée en cas d’ingestion d’aliments très cuits/transformés = le corps les prend pour des étrangers).
En procédant ainsi, le corps deviendra plus fort, c’est-à-dire augmentera sa capacité adaptative, et sera alors en mesure (un jour!) de « gérer » la rencontre occasionnelle avec ces aliments « qui lui nuisaient » d’une manière acceptable, et qui, en tout cas, ne mette pas sa vie en danger.
5. Développer le senti et l’intuition devant des aliments non transformés
Aucun régime alimentaire ne tient compte de votre unicité parmi la population, ni de votre perpétuelle évolution. Vos besoins sont propres à vous, et changent au fil des jours. Par chance, vous avez en vous TOUT ce qu’il faut pour répondre à vos besoins, sans passer par votre cerveau: c’est notamment le nez et l’olfaction, sens archaïque ultra-équipé (plus que les yeux et les oreilles!), qui pourra vous guider au mieux.
Mais il ne sera utile et fiable que devant des aliments naturels! Ce sont les seuls devant lesquels il ne se trompera pas, alors qu’il se laissera berner et duper devant des aliments transformés… Cela se comprend d’ailleurs aisément puisqu’ils ne contiennent plus les micronutriments originels, mais comportent des substances toutes autres (additifs et molécules apparues au cours de la transformation) qui l’attireront telles des drogues…
Voilà en résumé ce que je voulais vous partager! Avec tout ça…
2 commentaires
Bonjour 🙂 Merci pour vos excellentes synthèses sur tant de sujets qui me passionnent aussi !
Je m’interroge en ce qui concerne les horaires de repas avec les jeunes enfants (4 ans). Cet article encourage à reconsidérer l’habitude de « Manger à des horaires précis », tandis que la méthode « Au dodo les petits » encourage à adopter des horaires très précis et réguliers, durant toute la vie me semble-t-il : comment conciliez-vous ces deux approches, entre intuition et conditionnement doux ?
En tant que maman, j’imagine que je peux m’astreindre à « Servir » à des horaires précis, laisser mes enfants manger selon leur faim, et si leur appétit n’est pas ouvert à l’heure du repas, leur proposer de rester ensemble à table en rappelant que l’on se contente de pommes si on a faim entre les repas (mais les laisser manger plus si nécessaire et bien sûr réviser les horaires de repas si leur appétit arrive sans cesse en décalage). Qu’en pensez-vous ?
Quelques détails pour le contexte : notre alimentation actuelle est très majoritairement bio, vivante et diversifiée, j’encourage avec succès mes enfants à mastiquer et à manger pour « faire plaisir aux intestins » (légumes, légumineuses) en plus des parties « qui font plaisir aux papilles » (chocolat, gruyère) et à prêter attention à leurs sensations tout au long de la digestion, et depuis la découverte d’ « Au dodo les petits » il y a trois mois, j’envisage de mettre en place un schéma plus routinier avec un petit-déjeuner « MÔF », un repas « MÔ5 », un goûter de fruits ou biscuits, et un dîner de recettes familiales. (C’est mon but, bien sûr, pas mon palmarès ! mon quotidien est bien réel avec son lot d’aléas, retards et renoncements…).
A bientôt ! 🙂
C’est tout à fait ma vision également: proposer des repas à heures à peu près fixes pour avoir une routine et pour respecter l’organisation de notre culture occidentale (ce qui colle généralement avec le moment où on a faim) ET laisser la liberté de ne rien manger ou de manger ce qui nous attire le plus.
J’ai longtemps pratiqué le Miam o Fruits le matin pour finalement revenir à une routine plus simple à base de banane écrasée mélangée aux fruits du moment, selon les envies de chacun (ou rien, ou juste une boisson).
L’alimentation est un sacré sujet, et c’est un savant mélange entre culture et instinct, le tout étant d’y prendre plaisir et d’écouter son corps autant que possible (je dis ça car on est nombreux à être perfectionniste en la matière – je m’inclus dedans – et on oublie ce côté « instinct, légèreté et plaisir »).
Vous avez l’air en tout cas d’être en très bonne route, vos enfants sont chanceux!
Bon cheminement!