Je vous parle très souvent de lactofermentation… mais peut-être que ce terme est nouveau pour vous et que vous ne voyez pas bien de quoi il s’agit? Ni quels sont les avantages à manger lactofermenté? Dans cet article je vous dévoile tous les bénéfices que vous pourriez en tirer… et ils sont nombreux! 😊
La lactofermentation, c’est quoi?
La lactofermentation est un procédé – à l’origine naturel! – de fermentation qui aboutit à l’apparition d’acide lactique, d’où son nom, lactofermentation (sans rapport donc avec le lait!). Ce phénomène est connu (et exploité) depuis la nuit des temps sous diverses formes: choucroute, yaourt, pain, lait fermenté etc…
Cependant, l’usage courant et moderne a réduit le champ des applications: les souches sont sélectionnées (ferments du yaourt par exemple), et l’aliment est pasteurisé avant ou après la fermentation…
Dommage! On perd ainsi la diversité des souches qui se seraient développées naturellement, en même temps que les vitamines et minéraux apparus pendant la fermentation… appauvrissant ainsi toujours un peu plus un microbiote intestinal déjà pas folichon!
Bref, on a fini par oublier qu’on pouvait lactofermenter ses aliments (légumes notamment, dont je vais parler ici) naturellement chez soi, sans effort et en parfaite sécurité. Cet « oubli » nous coûte cher: les probiotiques sont hors de prix… 🤨
Les 7 avantages de la lactofermentation
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Sommaire
- La longue conservation
- Aucune énergie requise
- La richesse nutritionnelle
- Des probiotiques en quantité et diversité
- L’avantage pour l’immunité
- Le goût et la digestibilité
- La sécurité: aucune intoxication alimentaire
1. La longue conservation
Grâce à l’activité des bactéries qui se développent spontanément, de l’acide lactique apparaît: ce composé va faire baisser le pH jusqu’à stabiliser le produit. Il peut alors se conserver plusieurs semaines, mois ou années en toute sécurité! A condition bien sûr de ne pas l’ouvrir entre temps…
C’est ainsi que les marins pouvaient emporter et consommer de la choucroute en tonneaux au fil des longs mois passés en mer… avec un bénéfice certain à la clé, en ce qui concerne leur santé (on en reparlera dans le point 3).
Et tout cela se passe à température ambiante… Fou, non? 😀
2. Aucune énergie requise
C’est un fait étonnant: aucune énergie n’est nécessaire dans ce mode de conservation, contrairement à la réfrigération, la pasteurisation, la congélation, la stérilisation et même la déshydratation!
La lactofermentation ne nécessite que votre énergie à la préparation de l’aliment (des légumes ici) et c’est tout!
Inutile de préciser que ce sera une technique toute indiquée en camping, voyage ou black-out énergétique… et un vrai avantage quand on veut économiser de l’énergie ou simplement éviter de réchauffer l’air déjà chaud de sa maison en été! 😅
3. La richesse nutritionnelle
Plus de vitamine C dans le chou fermenté (choucroute) que dans le chou sorti du champ: vous le croyez? C’est pourtant bien la réalité!
Cela s’explique par la forte (pour de pas dire folle) activité des microorganismes pendant la fermentation. Vitamines, enzymes, minéraux… Nombreux sont les composés d’intérêt qui apparaissent, grâce à cette activité.
Un vrai bénéfice pour les marins qui n’avaient pas accès facilement aux fruits et légumes frais au cours des traversées des océans, et pour nous, humains « modernes », qui mangeons tellement cuit et transformé que le scorbut (la carence en vitamine C, maladie typique des marins justement) refait son apparition… un comble! 🤔
4. Des probiotiques en quantité et diversité
Vous savez certainement que les bactéries présentes sur notre corps représentent plusieurs kilos de notre poids total? En nombre, on sait qu’on compte bien plus de ces hôtes que de cellules de notre propre corps! (Fait incroyable qui donne à réfléchir sur un plan métaphysique, non?)
A une époque où notre microbiote intestinal décroît de génération en génération (la faute à l’hyper-médicalisation, les naissances par césarienne et surtout l’alimentation cuite et transformée… autrement dit « morte » d’un point de vue bactérien), la lactofermentation devrait être prescrite à tout un chacun.
Au lieu de ça (gratuit!) , on se ruine en probiotiques achetés, dont le contenu est à la fois peu diversifié (quelques souches sélectionnées) et peu fourni (en nombre, au vu des besoins que nous aurions à combler). Dommage, non? Et très lucratif! 🤑
Heureusement, vous savez à présent que vous pouvez apporter pléthore de bactéries bénéfiques à votre intestin, grâce à la sélection naturelle qui s’opère pendant la lactofermentation que vous aurez facilement initiée et ce, en grande quantité et diversité... et pour presque rien! 🤩
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5. L’avantage pour l’immunité
Le rôle de l’intestin et de ses hôtes dans l’immunité est désormais connu de tous. Force est donc de reconnaître que l’Asie avait raison de le nommer « premier cerveau » et qu’on a tous intérêt à entretenir cet organe central!
C’est peu étonnant si on y réfléchit, car le microbiote est l’interface entre nous et le monde (il recouvre en effet toutes les surfaces de notre corps en contact avec l’extérieur, le « creux » de notre tube digestif étant considéré comme du milieu extérieur, eh oui).
Cette armée minuscule, invisible, travaille pour nous à ce que tout reste en équilibre. Et mieux que ça: elle produit diverses molécules qui passent la muqueuse intestinale et circulent ensuite dans notre sang!
Plusieurs de ces molécules ont même un effet connu sur notre système nerveux central: leur présence (ou leur absence) influe donc grandement sur… notre humeur. Oui!
6. Le goût et la digestibilité
De nombreux légumes ne sont pas agréables ou quelque peu indigestes consommés crus. Je pense aux poireaux, à l’ail, l’oignon, l’échalote, ou encore les poivrons… Bien sûr, chacun est différent en la matière.
Mais c’est un fait: la lactofermentation change la donne! Il faut essayer pour en juger. Toujours est-il que dans mon cas, l’essai s’est avéré.
Quant au goût, il est vraiment intéressant à tester: acidulé, un peu salé, ce n’est ni le goût du légume cru, ni celui du légume cuit. Et c’est la même chose pour la texture!
Pour peu que vous appréciez l’acidité (sinon, il est toujours possible de servir des aliments lactofermentés comme condiments, en petites quantités) et que vous sachiez manier les épices, vous allez vous régaler! 😋
7. La sécurité: aucune intoxication alimentaire
Fait étonnant mais vrai: il n’est à ce jour pas d’intoxication alimentaire connue en lien avec la lactofermentation! La raison est simple: si la lactofermentation n’a pas fonctionné, l’odeur est telle que nul ne songerait à y goûter!
Et on ne parle d’une odeur de vinaigre ou de fromage, mais bien d’une odeur… à vomir!
Sachez que l’aspect sécuritaire est liée à plusieurs paramètres: l’acidité bien sûr, mais aussi la bonne dose de sel. Ces 2 facteurs – ainsi que le phénomène de lactofermentation – garantissent l’absence de bactéries pathogènes.
Pour preuve? La toxine botulique! Cette toxine extrêmement puissante et mortelle, dont on connaît les méfaits lorsqu’il s’agit de conserves (elle est en effet indétectable au goût et à l’œil, et résiste aux température extrêmes), est neutralisée dans les conditions de lactofermentation bien menée. Oui! 😎
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2 commentaires
Bonjour,
J’ai découvert votre site en charchant des infos sur la lacto-fermentation que je démarre.
Je me demandais à partir de quel âge, on peut en proposer à un enfant (par rapport au sel contenu dans ces préparations).
Merci,
Dorothée
Bonsoir, il n’y a pas vraiment d’âge puisque c’est un mode de conservation sécure si on respecte les règles de lactofermentation. Le vrai critère est que l’enfant puisse mastiquer (sinon il faut l’incorporer à faible dose dans une purée avant de mixer) ET que l’enfant apprécie le goût acidulé. Le sel n’est pas un problème car ce n’est pas quelque chose qu’on mange en grande quantité. C’est un condiment. Bonnes expérimentations!