Pour bien démarrer avec le Zéro Déchet, il convient de répondre à cette question simple: qu’est-ce que c’est? 🧐 Je vous propose donc d’en découvrir le résumé, sous forme de fiche pratique téléchargeable, ainsi que 2 vidéos qui expliquent et illustrent ce mode de vie. Vous découvrirez aussi Béa Johnson, l’auteure du mouvement, et de d’autres figures emblématiques qui ont pris le relai à sa suite 👇
Au sommaire
- Le Zéro Déchet, c’est quoi?
- Béa Johnson, celle qui a popularisé le Zéro Déchet
- Les 5 « R » du Zéro Déchet (à appliquer dans l’ordre)
- La fiche mémo téléchargeable
- D’autres figures emblématiques du Zéro Déchet
Le Zéro Déchet, c’est quoi?
Le Zéro Déchet est une philosophie fondée sur une série de pratiques visant à éviter autant que possible de générer des déchets, en agissant de manière responsable dans son quotidien et, en amont, lors de ses achats. Contrairement aux idées reçues, ce mode de vie ne se base pas sur un recyclage intensif (coûteux, inefficace), au contraire, il cherche à ne l’utiliser qu’en dernier recours avant la décharge (tout comme le fait de composter).
N’ayez pas peur du bocal!
C’est une française, Béa Johnson, mariée, 2 enfants et vivant à San Francisco, qui est à la tête de ce mouvement, grâce à son site internet et son livre Zéro Déchet. Sa famille génère seulement 1 litre de déchets ménagers par an…
Elle a établi 5 règles permettant d’engendrer naturellement très peu de déchets, avec à la clé environ 40% d’économie, une santé préservée et plus de temps. Elle prouve que ce mode de vie est tout à fait compatible avec une vie active.
Béa Johnson, celle qui a popularisé le Zéro Déchet
Comme il faut rendre à César ce qui lui appartient, parlons un peu de celle qui, dès 2008, a instigué les prémices de ce qui allait devenir un phénomène mondial.
Béa Johnson, cette française (cocorico) qui vit aux États-Unis depuis plusieurs dizaines d’années, a en effet été la première à réduire ses déchets ménagers à 1 litre par an, à populariser le nom de cette pratique – le fameux ‘Zéro Déchet’ – et surtout à partager massivement, via son blog, puis son livre, puis sa forte médiatisation internationale (télévisions, journaux, radios, conférences…).
On trouve quantités de vidéos (dont plusieurs TEDs) en tapant son nom dans un moteur de recherche, alors je me contente d’en mettre ici une seule: celle de l’émission française (5 min) grâce à laquelle je l’ai connue en 2014 (La vie rêvée de Gaspard, c’est le nom de l’émission) :
Les 5 « R » du Zéro Déchet (à appliquer dans l’ordre)
① Refuser (ce dont on n’a pas besoin)
Il s’agit ici de veiller à notre comportement à l’extérieur de la maison. En effet, la moindre chose qu’on achète/accepte/prend (sac plastique, stylo gratuit, prospectus…) fait augmenter la demande. Accepter passivement revient à tolérer et renforcer des pratiques génératrices de déchets.
Refuser des objets non nécessaires, bien qu’étant l’action la plus difficile des 5 points, en raison de notre peur de déplaire socialement, nous permet pourtant de reprendre la main sur notre existence et fait gagner un temps précieux par la suite : celui de s’occuper d’un objet inutile. Collectivement, le pouvoir du refus est réel, il peut notamment faire changer les habitudes commerciales de notre société (objets à usage unique, échantillons gratuits, emballages inutiles, flyers…).
② Réduire (ce dont on a besoin)
« La simplicité est le luxe suprême » De Vinci
Réduire permet de s’attaquer au problème de la raréfaction des ressources et à l’accroissement de la population, en préférant la qualité à la quantité, et les expériences aux biens matériels. « Simplifier sa vie pour l’enrichir« , tel est le leitmotiv de la simplicité volontaire. On s’applique donc à posséder moins d’objets en privilégiant la qualité, afin de ne arriver au moment où « ce sont nos possessions qui nous possèdent ».
Les objets qui ne servent pas peuvent être donnés à qui en a besoin, ou vendus (ce qui encourage l’économie circulaire), et la maison trop grande laissée pour un logement plus petit. Cela peut même s’appliquer aux relations et aux multiples activités qui occupent notre temps!
D’autre part, acheter en vrac évite les emballages. Fuir les médias et les virées shopping limite la tentation. Acheter d’occasion, préférer le vélo, le train ou covoiturer préserve des ressources.
③ Réutiliser (ce qu’on ne peut refuser ou réduire)
Réutiliser consiste à maximiser l’utilisation et donc la durée de vie d’un objet. Il ne doit pas être confondu avec le recyclage, qui nécessite un retraitement de l’objet (coût, énergie, ressources). La plupart des objets jetables ont des équivalents réutilisables: cabas vs sacs plastique, microfibres vs sopalin, mouchoirs en tissu vs en papier, serviettes de table lavables vs jetables, bocaux en verre vs barquettes (pour les aliments à la coupe), paille inox vs plastique…
Toutefois, le marketing s’appliquant aussi au mode de vie Zéro Déchet, il est très important, avant d’acheter du réutilisable (d’autant plus s’il est neuf), de vérifier si l’objet jetable en question ne pourrait pas être tout bonnement supprimé ou remplacé pour un objet déjà présent dans la maison (refuser, réduire avant tout).
④ Recycler (ce qu’on ne peut refuser, réduire ou réutiliser)
Recycler nécessite de l’énergie et produit des déchets, mais cette activité souffre surtout d’un manque de coordination des acteurs et de réglementation pour l’encadrer. Grâce aux 3 premiers points du Zéro Déchet, le recyclage devient très faible. Il permet néanmoins d’orienter ses choix lors de ses achats, en privilégiant des matériaux bien recyclés (verre, métal, papier, bois, carton…).
[D’ailleurs, même les cheveux se recyclent 😲: découvrez comment dans cet article!]
Notez d’ailleurs que le plastique n’est pas vraiment recyclé: il est dé-cyclé. C’est-à-dire qu’on tente de lui donner une 2ème vie (meuble de jardin, polaire…) mais qu’après cette 2ème vie, on ne peut plus rien en faire… c’est la décharge ou l’incinération. 🙁 Donc on évite autant que possible.
⑤ Retour à la terre (composter le reste)
Ou team seau/bio-seau?
Il s’agit d’un recyclage naturel des matières organiques, phénomène qui est entravé lorsque ces dernières sont mélangées à des déchets non compostables en décharge. Il est donc essentiel de les séparer des autres déchets, en particulier au niveau de la cuisine.
Pour cela, ma technique consiste à mettre dans un placard, un bac (sans sac plastique, sans couvercle, c’est important) afin de collecter mes épluchures et restes (sauf déchet d’origine animale). Facile et sans odeur, il n’y a qu’à le vider dans son compost une fois par semaine (compost en tas, composteur de jardin, lombricomposteur pour appartement, compost de quartier, collecte municipale, déchetterie…).
Je vous partage quelques astuces complémentaires dans ces 2 articles:
- Astuces pour composter en école: composteur d’extérieur et lombricomposteur
- Comment composter sans terrain (en appartement, en vacances…)
La fiche mémo téléchargeable sur le Zéro Déchet
Voici la fiche pratique qui reprend l’essentiel de cet article (cliquez sur l’image pour la voir en grand). Vous avez le lien de téléchargement en pdf dessous.
D’autres figures emblématiques du Zéro Déchet
Comme à chaque fois qu’un leader promeut une idée dont l’heure est arrivée (et « rien n’arrête une idée dont l’heure est venue » selon Victor Hugo 😉 ), de nombreuses femmes (et quelques hommes, enfin juste un dans la liste ci-dessous 😀 ) ont adopté puis transmis à leur tour cette philosophie de vie (quelque part j’en fais partie aussi, même si c’est à une bien moindre échelle!).
En France
- Pauline Imbault: voici son TED (j’adore sa métaphore avec les fumeurs/non fumeurs). Elle a lancé une boutique-café sur Paris, nommée ‘La maison du Zéro Déchet’. Le site est ici.
- Aline Gubri: voici une vidéo, parmi d’autres. Très médiatisée, cette jeune femme est l’auteur du blog Consommons sainement que j’aime beaucoup visiter de temps en temps.
- Jérémie Pichon: célèbre pour son livre « Famille (presque) Zéro Déchet, ze guide » (instructif, pratique et drôle!), voici sa vidéo TED et le site de cette famille.
Aux États-Unis et au Canada
- Lauren Singer: cette jeune new-yorkaise passionnée d’environnement a elle aussi sa vidéo TED (pour anglophones, sous-titres en anglais en cliquant sur le rectangle blanc, en bas à gauche de la vidéo). Elle partage de nombreux tutoriels sur son site TrashIsForTossers, qu’on pourrait traduire par ‘La poubelle c’est pour les nazes’.
- Josée-Anne Sarazin-Côté: connue pour son mode de vie très minimaliste, cette canadienne (avec son mari et leur fille) vit avec très peu de matériel, ce qui lui permet de voyager beaucoup, pour le plaisir et pour son activité d’organisatrice d’événements dans le bien-être. Son site est ici.
Et moi! 😆
A mon échelle, voici l’interview que j’ai réalisée pour Montbrison TV en mars 2018. C’est après cette 1ère expérience d’interview en vidéo que j’ai eu l’envie de créer ma propre chaîne YouTube, comme quoi, on ne sait jamais jusqu’où une simple action peut nous mener!😅
NB: c’était à l’époque de mon 1er blog, il a changé d’adresse depuis 😀
En conclusion
Surtout, n’ayez pas peur du bocal! On trouve trop de personnes à qui ce bocal – et le terme ‘Zéro Déchet’ – font peur…
Il s’agit ici d’une intention, d’un but vers lequel tendre, et sûrement pas d’une menace, d’une pression ou que sais-je! On y va à son rythme, tranquillou, on respire, on se félicite de ses réussites, on rit de ses échecs… et tout va bien se passer!!!
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