Voilà une question que je me suis posée il y a longtemps, lorsque je vivais en studio d’étudiante puis en appartement, et que je me repose chaque année en vacances: comment composter en l’absence de terrain et donc en l’absence de composteur? Il existe en réalité de nombreuses solutions: les voici rassemblées ici!
Au sommaire des solutions pour composter en appartement
- Alimenter le composteur d’un sympathique voisin
- S’adresser à un jardin partagé ou un jardin ouvrier
- Proposer l’installation d’un composteur de quartier (ou de copropriété)
- Opter pour un lombricomposteur
- Déposer auprès d’une déchetterie acceptant les déchets verts
1. Alimenter le composteur d’un sympathique voisin
Si creuser un trou pour enterrer nos déchets biodégradables était la pratique que nous avions adoptée lors de nos précédentes vacances, pour cette édition 2021, nous avons tenté une autre alternative: demander à un sympathique voisin l’autorisation d’alimenter son composteur.
Ce fût une belle expérience de vacances puisque nous sommes tombés sur un couple de retraités charmants, qui a non seulement tout de suite accepté notre demande, mais nous a également donné des légumes de leur potager en permaculture! 😍
Et oui, c’est aussi l’avantage de cette solution: elle permet de créer du lien et de favoriser l’entraide entre les personnes!
Technique sac kraft ou bio-seau?
Concrètement parlant, il suffit de mettre en place dans sa cuisine un contenant pour collecter et transporter les épluchures:
- un sac kraft issu des courses suffit si on dépose le sac tous les 3-4 jours
- un bio-seau acheté à bas coût auprès d’une communauté de communes ou d’agglomération sera préférable lorsqu’on souhaite tenir une semaine
⚠️ Attention toutefois avec le bio-seau: ne fermez jamais le couvercle si vous le placez en intérieur et n’y placez pas non plus de sac en plastique à l’intérieur!!! L’une comme l’autre de ces habitudes provoque de la condensation, ce qui amène inévitablement des moucherons dans les 2 jours!
Je vous illustre la solution du sac kraft et du voisin en vidéo dans cette chronique réalisée pour la télévision locale TL7. Vous y découvrirez aussi les autres solutions relatées dans cet article 😉. Cliquez sur lecture et la vidéo démarrera exactement au début de ma chronique.
2. S’adresser à un jardin partagé ou un jardin ouvrier
C’est une solution à laquelle on ne songe pas souvent, pourtant, de nombreux jardins ouvriers existent encore, ainsi que de plus en plus de jardins partagés (c’est-à-dire des jardins où chacun est libre de venir cultiver/récolter, gratuitement).
Les initiatives de jardins partagés fleurissent dans les villes et même dans les zones plus rurales, souvent à l’initiative d’associations engagées dans l’écologie. Montbrison, la ville la plus proche de chez moi, ne fait pas exception, bien que située dans une zone très rurale de la Loire. Voici d’ailleurs une jolie photo de ce jardin partagé ci-contre!
Il vous sera facile de vous y rendre et de prendre contact avec l’association qui gère le jardin pour « officialiser » le fait d’alimenter le composteur présent sur place… 🤗
NB: le jardin partagé de Montbrison est situé à côté de la MJC du Montbrisonnais au 12 Avenue Charles de Gaulle à Montbrison. Il est géré par l’association Montbrison Forez en Transition [le crédit photo leur revient].
3. Proposer l’installation d’un composteur de quartier (ou de copropriété)
Le composteur de quartier
C’est une solution se développe à la vitesse grand V, notamment dans les régions ayant opté pour le compostage des déchets biodégradables sur place (là où d’autres régions misent sur la collecte en porte à porte).
Ces initiatives se reconnaissent facilement: plusieurs composteurs trônent en effet fièrement côté à côté dans un espace vert (1 pour les déchets en cours, 1 fermé qui mature, et 1 avec des copeaux pour équilibrer les apports secs/humides) avec un panneau explicatif. Ce panneau indique généralement les noms des personnes référentes qui « supervisent » le bon fonctionnement du composteur partagé. C’est à elles qu’il faudra s’adresser pour en savoir plus sur les bonnes pratiques, ainsi que pour obtenir le code ouvrant le cadenas parfois présent sur ce type de composteur.
Ici en photo, il s’agit du composteur de quartier de Moingt, situé rue de l’Eglise. Un autre est implanté Rue des Jardins à Montbrison. [Crédit photo: M. Lombardin, élu à la mairie de Montbrison]
Le composteur de copropriété
En ce qui concerne le composteur de copropriété, il s’agira bien sûr d’obtenir l’accord de cette dernière pour installer un tel équipement. Et d’un bout de terrain bien sûr! Sachez que les communautés d’agglomération ou de communes ont pour mission d’accompagner ce type de démarche, qui peut prendre du temps! Elles seront là pour aider à lever les freins, conseiller sur l’implantation, accompagner la mise en service et effectuer un suivi.
Voici ici le site web dédié au compostage pour les habitants de la région Loire-Forez.
4. Opter pour un lombricomposteur
C’est la solution que j’ai adoptée lorsque je vivais en appartement. Acheté pour une centaine d’euros à l’époque, un lombricomposteur est constitué de plusieurs étages et dédié à accueillir des vers de terre un peu spéciaux nommés lombric! Ces derniers sont en effet particulièrement efficaces à grignoter les épluchures de légumes et tout à fait adaptés à ce type d’habitation (et non, ils n’en sortent pas!).
Je l’avais personnellement installé dans mon salon, mais c’était me croire plus maligne que les quelques moucherons qui ne manquaient pas de s’en échapper! J’ai donc fini par l’installer dans ma cave, ce que font la plupart des utilisateurs… Bien sûr, un balcon, un pas de porte, un pallier ou un garage font également tout à fait l’affaire.
Je vous en dis plus sur cet appareil et son fonctionnement dans cet extrait de vidéo (cliquez sur lecture et l’extrait démarrera pile au bon moment):
5. Déposer auprès d’une déchetterie qui accepte les déchets verts
C’est une option à laquelle là encore, on ne pense pas souvent! Pourtant, les déchetteries qui accueillent les déchets verts ou biodégradables existent, et il y en a peut-être une près de chez vous!? Renseignez-vous, et équipez-vous d’un bio-seau (voire de 2 pour faire une rotation plus facilement) et en avant!
Qui sait, vous découvrirez peut-être – comme c’est le cas chez nous – que votre déchetterie met à disposition gratuitement du compost qu’elle a produit?!
Comme précédemment, je réitère mes conseils pour pouvoir placer le bio-seau dans son placard de cuisine: ne fermez pas le couvercle, et n’y placez pas de sac en plastique! Cela favoriserait la condensation et donc l’apparition de moucherons!
Prévoyez une vidange 1 fois par semaine (2 si vous mangez des melons et autres fruits/légumes très juteux) et pensez à y mettre une feuille de journal au fond pour en faciliter la vidange et le rinçage.
Et si, malgré ces conseils, vous avez tout de même peur des odeurs: faites le test pour vérifier! Vous constaterez alors que, placés dans un placard ou un tiroir de cuisine, sans sac ni couvercle, les déchets verts ne se décomposent pas du tout de la même manière qu’au contact d’autres déchets ménagers…
Avec toutes ces astuces, je vous souhaite un bon compostage, quel que soit votre logement! 🌱
Si vous souhaitez être accompagné et soutenu dans votre démarche vers une vie plus saine et plus green, contactez-moi, je propose du coaching ZD individuel, des ateliers pratiques, des conférences ludiques et même de la formation professionnelle pour les salariés et les entreprises!